Un tour d’horizon sur James Ensor - Épisode 2
Découvrez le processus créatif de James Ensor en compagnie des chercheurs d’Ensor Research Project.
Rubens est une des plus grandes figures de la peinture européenne. Le maître du baroque flamand a laissé à la postérité 2.500 compositions et quelque 10.000 œuvres d’art, tableaux, dessins, illustrations de livres, tapisseries murales... Rubens était un artiste complet, il dirigeait un florissant atelier, menait des missions diplomatiques et eut deux épouses et huit enfants. Son énergie n’avait d’égal que son talent !
La vie de Rubens ressemble à un roman historique. Il naît le 28 juin 1577 à Siegen, en Allemagne. Ses parents ont fui les troubles politiques et religieux. La famille rentre à Anvers à la mort du père. À douze ans, Rubens étudie les classiques mais doit interrompre ses études car la famille n’est pas riche. Il entre au service d’une duchesse comme premier page mais rêve de se former aux arts. Sa mère s’arrange pour répondre à son désir par le biais de Tobias Verhaecht, un parent lointain. Divers maîtres sont successivement se charger de la formation artistique du jeune Rubens.
Rubens fait son premier voyage en Italie à l’âge de 23 ans. Il va y vivre et travailler pendant des années, notamment en qualité de peintre à la Cour du duc de Mantoue. Il découvre à Venise et à Rome l’art de l’Antiquité, mais aussi les œuvres de Michel-Ange et du Caravage. L’influence italienne est palpable dans ses premières œuvres. Le duc l’envoie également en mission à la Cour d’Espagne. Rubens s’imprègne ainsi de la culture courtisane et apprend à évoluer parmi ‘le beau monde’.
L’artiste rentre à Anvers en 1609 et se voit d’emblée confier d’importantes commandes. Les archiducs Albert et Isabelle le nomment peintre à la Cour. On lui consent également le privilège de peindre pour son propre compte. L’artiste installe son atelier au cœur d’Anvers dans ce qui est aujourd’hui la Maison Rubens. Il s’entoure d’apprentis et d’assistants et collabore avec des collègues peintres. Le prix d’un tableau dépend plus ou moins de la part que Rubens exécute de sa main. Son atelier est extrêmement productif. Ses clients sont des membres de l’Église, des maisons royales, de la noblesse et de la bonne bourgeoisie. L’église des Franciscains par exemple lui commande le retable L’Adoration des mages.
Rubens est submergé de chagrin à la mort soudaine de son épouse Isabella. Il accepte des missions diplomatiques que lui confie l’Intendante Isabelle. Il noue d’étroites liaisons avec des souverains dans toute l’Europe, participant notamment aux négociations de paix entre l’Espagne et l’Angleterre. Cette mission lui vaudra deux titres de noblesse et de prestigieuses commandes dans les deux Cours.
De retour en Belgique, ‘Sir’ Rubens épouse sa nièce. Il a 53 ans, elle en a 16. Ils ont ensemble cinq enfants ; Rubens en avait déjà trois de son premier mariage. Rubens se met à peindre des paysages dans sa nouvelle résidence d’été, un château à Elewijt. Il souffre de sévères crises de goutte qui vont sans doute précipiter sa mort. Rubens a à peine 63 ans lorsqu’il rend l’âme le 30 mai 1640 dans sa maison du Wapper. Il est inhumé dans une chapelle funéraire en l’église Saint-Jacques.
Le Musée Royal des Beaux-Arts d’Anvers doit sa grande collection Rubens à la guilde Saint-Luc. Rubens en fut le secrétaire et le doyen honoraire. Napoléon fit transférer quantité d’œuvres d’art en France, mais elles rentrèrent en Belgique après la Bataille de Waterloo pour être exposées au musée de l’Académie d’Anvers. Les autres Rubens dans la collection du musée proviennent d’échanges, de legs et d’acquisitions.