C’est bien la mosaïque du balcon qui a souffert le plus des ravages du temps. 130 ans d’exposition à la pluie, au soleil et aux gaz d’échappement ont laissé des traces. Une couche noire s’était formée sur le sol et les joints entre les minuscules carreaux de mosaïque étaient abîmés. De petites fissures étaient également apparues suite aux tensions exercées par le bâtiment.

Avant - Le balcon du musée avant la restauration du sol en mosaïque.
Après - Après la restauration

Gino Tondat, originaire comme les frères Pellarin de la ville italienne de Sequals, et Sarah Landtmeters de l’atelier de mosaïque anversois Mosaico di Due ont réalisé la restauration du sol au cours de la dernière année.

Jamais traité auparavant

Ils ont d’abord retiré la couche de crasse à la pierre ponce. Ils ont ainsi mis au jour les fissures et les endroits où les petites pièces de mosaïque avaient disparu. Ces premiers travaux de nettoyage montrèrent clairement que le sol n’avait jamais été traité jusque là.

À une étape suivante, ils comblèrent les fissures et remplacèrent les pièces de mosaïque manquantes avec des petits carrés de marbre de la même époque collés à la main.

Avant
Après

Ils ont ainsi rempli les joints avec une matière spéciale en appliquant une technique italienne ancestrale appelée boiacca all’ antica de manière à ce qu’ils soient un peu plus enfoncés que les carrés de mosaïque. Ils sont ainsi mieux fixés tout en gardant l’aspect original du sol ancien.

Le sol a enfin été une nouvelle fois décapé, puis traité au savon à l’huile de lin.

Sur les traces des frères Pellarin

Mosaico di Due poursuit entre temps la réalisation d’une mosaïque d’un nouveau design. Une fois ce chantier terminé, l’atelier aura traité tous les sols en mosaïque du musée, tout comme les frères Pellarin.