Le sol en mosaïque du balcon du musée restauré dans toute sa gloire
La mosaïque qui couvre le sol du balcon du musée rayonne à nouveau de toute sa beauté après d’intensifs travaux de restauration.
Les façades du musée sont ornées par d’impressionnantes statues du XIXe siècle. Quand et comment sont-elles arrivées ici ? Qui ou que représentent-elles ? Les statues révèlent leurs secrets.
Lorsque le musée ouvrit ses portes en 1890, les façades étaient nues, dépourvues de décoration. La totalité de l’ensemble sculptural était encore à réaliser. Durant la période 1891-1896, 22 sculpteurs réalisèrent des frises, des bustes, des médaillons et d’autres statues pour lesquels les architectes Jean Jacques Winders et Frans Van Dijk avaient précisé chaque détail à l’avance : les dimensions, les types de pierre, les profils,...
Les quatre statues monumentales de femmes qui se dressent sur la façade au-dessus de la corniche, représentent les principales disciplines artistiques: l'architecture, la peinture, la sculpture et le dessin. Elles sont flanquées de sept médaillons portant les bustes de sept illustres artistes qui pratiquaient ces disciplines, comme Van Eyck, Rubens et Massys.
Le balcon (ou la loggia) supporte, sur fond rouge, neuf bustes d’autres artistes de renom tels que Michel-Ange, Raphaël, Velázquez et Rembrandt. Au sommet de la façade, trônent les attelages en paire avec les célèbres chevaux du sculpteur Thomas Vinçotte qui furent mis en place seulement en 1905.
Il était prévu que les piédestaux élevés devant la façade principale servaient à recevoir deux statues, conçues par les sculpteurs Mignon et Fabri. En fin de compte, seul une statue, celle de Léon Mignon, fut approuvée et achevée. Elle fut, en revanche, plus tard déplacée dans l’arrière-cour. Ceci explique pourquoi les deux piédestaux, qui flanquent l'escalier d'entrée, sont inutilement hauts et vides depuis 1890. Pas plus tard qu'en 1896, les architectes demandèrent à la direction du musée de les abaisser. En vain.
Sur les deux murs latéraux, entre les fenêtres aux arcs en plein cintre, se dressent des femmes allégoriques représentant des périodes de l'histoire de l'art : de l'art égyptien, grec et romain, en passant par l'art arabe et byzantin, jusqu'à l'art gothique, flamand et contemporain. Au sommet, les corniches furent ornées de frises à guirlandes. Enfin, la façade arrière présente une grande porte, des demi-colonnes d'ordre ionique et le blason de la ville.
L'ensemble de ce projet, avec ses dizaines de statues, répondait aux revendications calibrées du XIXe siècle : Il fut destiné à faire rayonner la gloire du passé artistique. Et le but fut atteint, avec classe.
Ce texte est une version abrégée d'un article de Leen De Jong paru précédemment dans ZAAL Z.