Après onze années de travaux de construction et de rénovation, le musée rouvrira ses portes au public le 24 septembre 2022. Mais avant ce grand évènement, la collection doit encore rejoindre son foyer, un déménagement de grande ampleur. Le « Baptême du Christ » de Pierre Paul Rubens a l'honneur d'être la première œuvre à retrouver sa place et c’est la monumentale salle Rubens qui l’accueille. Une étape majeure très attendue.

La collection rentre chez elle

Depuis mars 2013, le « Baptême du Christ » de Pierre Paul Rubens se trouvait dans le dépôt interne du KMSKA. En raison de sa taille monumentale, ce tableau ainsi qu’un certain nombre d'autres œuvres colossales, étaient restés pendant toute la durée des travaux au sein même du bâtiment. Alors qu'un nouveau musée se construisait et un ancien musée était réaménagé autour du dépôt interne, un grand nombre de nos chefs-d'œuvre sont donc restés sur place. Les conditions de conservation y étaient contrôlées en permanence afin d’éviter toute vibration ou changement climatique. Pendant tout le long des travaux, il a donc fallu tenir compte de la présence de ces œuvres « invisibles » au musée.

Le reste de la collection fut déplacé vers un dépôt externe où un peu plus de 130 peintures et sculptures sont passées entre les mains de nos restaurateurs. Les connaissances acquises lors de ces restaurations sur le processus créatif des artistes sont stupéfiantes.

Aujourd’hui, le temps est venu que toutes nos œuvres rentrent à la maison. Les sculptures et les œuvres sur papier ont déjà été restituées. Les tableaux suivront bientôt.

Pendant la fermeture, les œuvres d'art du KMSKA ne sont toutefois pas restées cloitrées dans les dépôts. La collection du musée a fait le tour du monde. Nos œuvres d'art ont pu être admirées par plus de 6,7 millions de visiteurs. Si on y ajoute les prêts à long terme dans notre pays et à l’étranger, le nombre est considérable.

Coupe transversale du musée - KAAN architecten

Le « Baptême du Christ » retrouve enfin sa place

Par des trappes au niveau du sol, nous hissons les grands retables dans la salle Rubens. Ces ouvertures dans le plancher ont déjà prouvé leur utilité car elles ont permis de mettre la collection en sécurité pendant les guerres mondiales.

Maintenant, à nouveau, les œuvres monumentales sont hissées à l'étage. Les autres pièces seront déplacées par le nouvel ascenseur destiné au transport d’œuvres d’art. Cet énorme ascenseur, doté d’une plate-forme de chargement, permet de transporter les œuvres en toute sécurité. Il permet également au musée de présenter une exposition permanente plus dynamique et de répondre aux demandes de prêts internationaux ambitieux.

Relocalisation des ouvres

Après le « Baptême du Christ », les autres maîtres anciens et modernes suivront. L’installation et l’accrochage des œuvres se déroulent en phases consécutives suivant un schéma précis. Bientôt, une sélection rigoureuse de 650 œuvres sur un total d'environ 8 400 objets fera son entrée dans les espaces d’expositions du musée. Afin de rendre les œuvres non exposées accessibles au public, le KMSKA propose sur son site web un catalogue numérique.

Nous savons où, à quel endroit exactement, chaque œuvre sera accrochée, installée. Nos conservateurs et restaurateurs, avec des transporteurs et des manutentionnaires d'art expérimentés, mettent en œuvre leur savoir-faire pour que cette intervention particulièrement délicate soit menée à bien. Il s'agit sans aucun doute des moments les plus exaltants du projet de construction car c’est là que tout se met en place. Nous allons enfin voir comment l'art entre en résonance avec le bâtiment réhabilité.  

Photos: Sanne De Block

24 septembre

Et ce n’est pas tout ! La date d'ouverture est avancée d'un jour. Le KMSKA célébrera sa réouverture en grande pompe tout le long du week-end avec un festival d'ouverture dans ses espaces intérieures et extérieures. Spectacles éclatants, performances contemporaines et interdisciplinaires, évènements crossover et ateliers ludiques. Le programme est riche et adapté aux jeunes et moins jeunes.

L'ouverture du KMSKA a été rendu possible grâce au soutien du gouvernement flamand et de la ville d'Anvers.