Peter Paul Rubens
Rubens, un opéra pictural
Les experts de Rubens, Nico Van Hout et Koen Bulckens, nous plongent dans l’univers de Rubens.
Les films sont en néerlandais avec sous-titres anglais.
Épisode 1 - Sur les traces de Rubens
Le jeune Rubens part pour l’Italie où il étudie l’art antique et découvre les œuvres en vogue d'Annibale Carracci et de Caravage. Cette expérience sera déterminante pour son avenir. À son retour à Anvers en 1608, les commandes affluent.
Épisode 2 - Rubens crée un Rubens
Rubens retourne à Anvers où il réalise de monumentales peintures destinées à orner des églises. Ces œuvres de grand format le distinguent des autres artistes.
Épisode 3 – Dans le sillage de Rubens
Rubens glorifie l'art de ceux qui l'ont précédé et s'en inspire. Il transmet à son tour une nouvelle tradition telle que travailler à grande échelle grâce à un fonctionnement opérationnel au sein de l'atelier.
Rubens au KMSKA
Peintre baroque flamand et grand diplomate
Page à Anvers
La vie de Rubens ressemble à un roman historique. Il naît le 28 juin 1577 à Siegen, en Allemagne. Ses parents ont fui les troubles politiques et religieux. La famille rentre à Anvers à la mort du père. À douze ans, Rubens étudie les classiques mais doit interrompre ses études car la famille n’est pas riche. Il entre au service d’une duchesse comme premier page mais rêve de se former aux arts. Sa mère s’arrange pour répondre à son désir par le biais de Tobias Verhaecht, un parent lointain. Divers maîtres sont successivement se charger de la formation artistique du jeune Rubens.
Italie et Espagne
Rubens fait son premier voyage en Italie à l’âge de 23 ans. Il va y vivre et travailler pendant des années, notamment en qualité de peintre à la Cour du duc de Mantoue. Il découvre à Venise et à Rome l’art de l’Antiquité, mais aussi les œuvres de Michel-Ange et du Caravage. L’influence italienne est palpable dans ses premières œuvres. Le duc l’envoie également en mission à la Cour d’Espagne. Rubens s’imprègne ainsi de la culture courtisane et apprend à évoluer parmi ‘le beau monde’.
Peter Paul Rubens - Doopsel van Christus (1604-1605)
Son propre atelier
L’artiste rentre à Anvers en 1609 et se voit d’emblée confier d’importantes commandes. Les archiducs Albert et Isabelle le nomment peintre à la Cour. On lui consent également le privilège de peindre pour son propre compte. L’artiste installe son atelier au cœur d’Anvers dans ce qui est aujourd’hui la Maison Rubens. Il s’entoure d’apprentis et d’assistants et collabore avec des collègues peintres. Le prix d’un tableau dépend plus ou moins de la part que Rubens exécute de sa main. Son atelier est extrêmement productif. Ses clients sont des membres de l’Église, des maisons royales, de la noblesse et de la bonne bourgeoisie. L’église des Franciscains par exemple lui commande le retable L’Adoration des mages.
Grand diplomate
Rubens est submergé de chagrin à la mort soudaine de son épouse Isabella. Il accepte des missions diplomatiques que lui confie l’Intendante Isabelle. Il noue d’étroites liaisons avec des souverains dans toute l’Europe, participant notamment aux négociations de paix entre l’Espagne et l’Angleterre. Cette mission lui vaudra deux titres de noblesse et de prestigieuses commandes dans les deux Cours.
Peter Paul Rubens - Epitaaf van Nicolaas Rockox en zijn vrouw Adriana Perez (1613 -1615)
Deux femmes, huit enfants
De retour en Belgique, ‘Sir’ Rubens épouse sa nièce. Il a 53 ans, elle en a 16. Ils ont ensemble cinq enfants ; Rubens en avait déjà trois de son premier mariage. Rubens se met à peindre des paysages dans sa nouvelle résidence d’été, un château à Elewijt. Il souffre de sévères crises de goutte qui vont sans doute précipiter sa mort. Rubens a à peine 63 ans lorsqu’il rend l’âme le 30 mai 1640 dans sa maison du Wapper. Il est inhumé dans une chapelle funéraire en l’église Saint-Jacques.