peinture

Foire aux Invalides le dimanche

Henri Evenepoel

À propos de cette œuvre

Détails de l'objet

TitreFoire aux Invalides le dimanche
Date1897
Supporthuile sur toile
Dimensions64 × 92 cm
Numéro d'inventaire2714
Inscriptionsen bas à droite : h. evenepoel.

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Evenepoel peint la vie parisienne telle qu’elle est, en instantanés, mais en prenant des libertés picturales, en particulier avec des observations expressivement traduites par la peinture et la couleur. Sa maison et son atelier se trouvent au sixième étage d’un immeuble au coin de l’Avenue de la Motte-Piquet, au croisement de l’Esplanade des Invalides et de la Rue Saint-Dominique. En regardant par la fenêtre de son atelier, il a une vue plongeante sur les Invalides et les foires dominicales animées. Comme il écrit à son père, il dessine d’abord la scène sur papier avec une belle lumière solaire　: un effet qu’il tente clairement de rendre sur ses toiles. Le tableau montre pourquoi Evenepoel est déjà décrit de son temps comme un ‘peintre de la tache’ et comme un maître coloriste dans le sens plein du mot. Né à Bruxelles, il se sent recevable à l’art de son pays, avec des peintres qui aiment ‘la couleur en amoureux [rouge], qui en ont mangé comme on dit’. Evenepoel applique ainsi des rouges vermillon très denses qui donnent sa direction à la composition, qui délimitent les formes et la lumière claire. Il rend sur cette toile les gens en mouvement dans des touches rouges ressemblant à des taches, mais qu’il utilise aussi pour suggérer ou souligner les chapiteaux et les toits. Les touches rouges (parfois combinées à un bleu complémentaire) mettent aussi l’accent sur les diverses composantes de la scène　: elles rendent les allées droites de la foire, qui vues de la fenêtre de son atelier, semblent couper le paysage, en particulier la couverture de feuilles vertes. A l’arrière-plan, les contours de Sainte Clothilde se dessinent contre une couverture nuageuse en mouvement. Le tableau est exposé pour la première fois entre le 30 décembre et le 7 janvier 1897-1898 pendant une exposition solo au Cercle Artistique et Littéraire de Bruxelles, en même temps qu’une version un peu plus petite de la scène : Foire des Invalides en semaine (1897). Evenepoel séjourne en Algérie au moment de l’exposition. Son père, généralement très critique, le félicite tout particulièrement pour cette exposition montrant soixante de ses meilleures œuvres.

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