Rouge chantant. 
Chefs-d'œuvre d'Ensor, Wouters et Schmalzigaug

Date:

11 avril 2026 au 30 août 2026
James Ensor, Rik Wouters et Jules Schmalzigaug sont à juste titre considérés comme les trois grands artistes modernes belges du colorisme. Ce sont des noms prestigieux qui, chacun à leur manière, ont voulu dépasser la palette de couleurs douces des impressionnistes. Pour eux, la force d'un postimpressionnisme renouvelé résidait précisément dans le jeu des pigments purs. Dans Rouge chantant, le KMSKA explore leurs rouges vermillon, leurs bleus intenses ou leurs jaunes vibrants, ainsi que le rôle de ce langage visuel novateur. 

Le fait que le musée abrite la plus grande collection des trois maîtres constitue un point de départ idéal pour cette présentation originale dans les salles Ensor. Complétée par quelques prêts prestigieux, l'exposition vise à apprendre au public à regarder l'art moderne selon le rythme vif de la couleur.

Ce n'est pas un hasard si Schmalzigaug évoquait ce «rouge chantant» qu'il voulait réintroduire avec ses collègues futuristes. Il s'est tourné vers le rouge des peintures de Rubens. Selon Schmalzigaug, cette plénitude de couleur ne s’épanouit pleinement que dans l’œuvre d’Ensor. Ce dernier composait ses tableaux, selon le peintre, avec « des accords de couleurs improbables ». 

Wouters était lui aussi convaincu que le rouge attire toujours le regard et suscite des émotions. Il écrivait avec lyrisme sur les « petites choses vermillon qui rampent sur les tissus et les objets » dans les premières toiles modernes de l'Anversois Henri De Braekeleer. Dans les compositions de Wouters également, des accents de rouge vif orientent le regard du spectateur.  

 James Ensor

L'étonnement du masque Wouse - James Ensor

Rik Wouters

Femme à la fenêtre - Rik Wouters

Couleurs sonores

Il est frappant de constater qu'à la fin du XIXe siècle, le phénomène neurologique appelé « chromesthésie », c'est-à-dire l'association des couleurs aux sons, occupe une place notable dans le débat sur l'art moderne. Les peintures d'Ensor furent saluées comme des « symphonies de couleurs ». La peinture futuriste, quant à elle, se voulait délibérément peinture de sons, de la musique au bruit de la grande ville. Une véritable « polyphonie optique » de couleurs.

 

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Rubens

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