Waarom ik van Wiertz hou, de meester onder de grootsten.
Pourquoi
J' aime Wiertz le maître du grand.
Wiertz pétri de vif orgueil saluteire(?), Wiertz dévoyé chez les petits maîtres brabancons,
chez les petits-pères modernistes de la révolution ou nudistes corsés peinturlurés des
évolution, chez les petits-frères pompiers mal embouchés de nos modérations.
Wiertz risée de nos faunes dégriffés évadés des barnums(?) de franconie.
Amen Haut les mains sur le champ Wiertz adimé
Wiertz dont le fondeur
de nos oxhent (?)
Wiertz agaie ridiculisé méconnu
Et vous extrémistes les dégrisés, dénudes rouflant excités par persifleurs cernes verdi-
ssant ou paternes, jaunissant croupissant nourris de maximes stériles,
vous faire lui avers(?)
vous architectes démolisseurs déblaterant bourrés de problèmes maussades et irréa-
contre carré par
-lisables vous gigolos abrutis assourdis irréfléchis aveuglés façonnés par les sports
faciles, vous malmenez a tout propos et sans rimes ni raison nos maîtres cogs(?) de
la peinture et sans y metre de facon. Il pourrais vous en cuire
Wiertz aimons vos graves antiques cirés de couleurs mortes vos figurants démesurés,
tous géants jolis bombant torse, arrondissant nombril tels: Patrocle. Hector
Achille maquillés chez Castan. Ulysse ménélas, Buonaparte empaillés chez Tussaud
et Jésus réprimandant papes et popes colériques, jeunes bonzes(?) imberbes et irascibles,
pharisiens moustachus brossailleux, poilus, barbus, geignant; magisters toqués, indi-
-gestes et filandreux, soudards godiche, débridés ou licencieux.
Egrenons un chapelet expiatoire enrichi de bons grains reposoir divin perlé de délices
rosaire précieux avivant les proses, génées de nos pensées les roses vives de nos aimées
Wiertz vous evoquer, de peintre sensible, et partent vous agiter
langage voilé evoquant des déesses, fardées lactées, dépoitraillées malaxées, alarmées,
douchées, mouillées, arrosées; féministés poireautées, pommeliés; divinités lares(?)
Cornus cornées d’abondances problématiques, angèles sucrées, comestibles, séraphines
fadasses, croupées mielleuses miteuses, enfancons surbouffis(?) gavés à éclater, gra-
baignant
-sse lavasse, ruberéenne, affrent etal 'saumâtre' saumuré à souhait où le lard du porc
serringués par Rubens
humain bel et bien s’evaporé en fumet, triste allusion de Wiertz "peintre de l’ho-
rreur" aux dieux anthropophages aux ogresses affamés dévorant leurs petits
cher peintre de la chair
Réfrénons nos hauts le coeur et digérons(?) sans rechigner vos chairs à canon
Signalons
chairs à paté, chairs empâtées, chairs blessées, chair, de poule ou faisandées
chairs vives endolories, chairs fraîches, chairs roties, pourries, vannées, chairs
battues, tapées, châtrés, saupoudrées, salées, moisies, emplâtriées, désossées, avan-
-cées, chairs pressées d’aviateur oppressé.
Encore chairs frites, garancées, laquées, lambrequinées(?), dodinées, canardées,
guillotinées, parcheminées, tannées, soufflées, de saindoux, dégraissées, boucanées
-toisonnées, gatées, épilées, trouées, fendues, pourfendues, saignées, épicées, parfu-
-mées: vilaines viandes blèmes en odeur de sainteté.
Et cent toiles plâtrées, embues, fielées, matées à voiles ou absorbantes tissées
de fils gris anémient: Homère, Plutarque, dom qui blague, labarre et ses
copains et cinquante vieux panneaux peuplés de charançons magnifient de
bons peninsulaires savonnés, feutrés, olivâtres, d’autres panneautins ver-
-moulus reppésentent les et des brigands doux, craquelés, carabinés de la calabre
visant innocemment des bourgeois pacifistes en passe de plumaison et
des touristes désuets juchés sur bourriquets étiques rossés à péter et tristes
tristes à crever.
Etrange musée, refuge asile repaire crée jadis pour abriter isoler désarmer
nos écrivains domestiqués, macaroniques, fonctionnaires fourbus, poètes carame-
-lés, prosateurs versatiles, huissiers grommelant, ex-ménage disparate au-
-jourd'hui ensemble rare jalousement gardé par notre as gantois. grê-
-goire De Roy. conservateur type et poète racé.
O, les patienciotypes, les trompe-l’oeuil innocents éberluant les calicots en ballade
matinés de parisots hilares, zwanzeurs de Marollie, visiteurs surmenés suspendus
à leurs guides, cornacs pistonnant albionnes splénétiques, clergyman sévères
pochés marmeladés, dimanchettes faubourinettes cicéronant blanc-becs
suffisant en quète de blanc-manger, écolières minaudant en rupture de
,bas eet chaunuts(?)
banc, suisses, polonais, ixellois fortissimos exultant dactylos pianissimos,
employés mollets en caissant Kilobourdes(?), moralistes (moralistes) chagrins
cherchant la petite bête, faux-bouriens rétifs, écclésiastes souf conneux,
petits, pénitenciers à l’affut furetant, sergots(?) gendarmés, marouflés, ba-
clergy protestant
fouillant, carabins rigolos et fristoboulinant.
Célébrons l'oeuvre pie du peintre à l’oeil dur, ses toiles d’estoc et de taille et mi-
-rifiques, esquisses prodigieuses étalant portraits bien traités féminités au rare sou-
-rire, foules bigarrées aux lignes instables, guerriers bardés, furibards désagra-
-fant molles flamberges, mêlées casserollées, marmitonnées, indescriptibles.
théories d'amazones coquemanées
combattants demembrés stabilisés, dames belges agacées et de rage allumées
allongeant giffles formidables ou soufflets bien appliqués, claques solides de
nos flamandes plantureuses, pétulantes, échauffées et déçues; tapes renforcées
de nos wallonnes de bonne mine, commères-crapaudes extra-mamelonnées.
louons la grandiloquence, les penchants combattifs du convulsionnaire
Bien
magnifique, admirons ses grecs vainqueurs astiqués, pommadés, lavés,
nettoyés blanchis à la chaux et au ripolin, négligeons les défenseurs de Troie
battus à plates -coutures, désemparés brossés, passés au bleu fort de la peinture,
gens de pied exaspérés mordillant cors d’Achille, levée de mannéquins
creux actionnés, par ressorts inflexibles rouillés, boudinés. Resignalons les
beaux croquis idéalisant poupards aggressifs culbutés sans merci, soudards
déboyautés(?), saignés à blanc, noyés dans leur jus, blessés impeccables,
Charogneux(?), dégoulinant, cadavres récalcitrant.
Wiertz rêveur par commence et d’exception, créâteur inégalé de mondes chaotiques
aux ciels forgés d’acier trempé, alourdis de vos nuages plombés. Ah! vos fleurs
charnelles poussives à l’excès. Vos mers sinistres abritant monstres héris-
-sés couvés sous les déluges vos bêtes féroces et belles mères et harpies bavant et
crachant les méchancetés les plus noires. Wiertz livré aux folles visiens
cri abondent tous les maux (malions) du ciel et de la terre: cauchemards extra-
-macabres, pestes sur pestes véroles et cholèras, vents de cataclysmes, pluies
de bile, lames de fond, pot à feux grégeois beliers, saucisses, sabres de gardes
civiques, lentilles, miroirs ardents, gaz(?) haricotés, chevaux de frise, haquenées
et haridelles supportant sant puisquin et
pimbêches aqui laine et dons elles bien nées rétroussant
leurs, frusquin(?)
Wiertz crispé, Wiertz gesticulant, paladin sans gaité, chevalier errant
barbant, barbottent, insulteur de nos beautés. Vous le prétentieux
Zageant muselé par les muses irritées vous le dédaigneux bavant
disgracié par les grâces.
arrogant
Vous le présomptueux maté par les génies révoltés. Wiertz éborgné par
cyclope myope monoclé. Vous le peintre complaisant des verts lui-
-sant, des rouges sanglants et des impossibilités grandes. Vous le sculpteur
des flambeaux figés: vos flammes triomphales auréolent superlativement
mirandolées
les durs granits des cimes de Wallonie.
pris mirandolées
Noble Wallonie langué le lumière acraban
Je gohe(?) et goûte Wiertz le petit et Wiertz le grand. Wiertz le maître
Wiertz l'artaban
épique et batailleur l'aigle martyr et abracadabran.
Et quand le Titan
Wiertz. Je vous admire, je vous aime quand exclu des champs Elysées
surpeuplés de poètes, quand banni du paradis radieux de nos peintres
distants vous fixer tristement la robe traînante de l’étoile filante
d’un œil mort
le regard éteint des lunes en croissance et le pâle rayon des soléils
eclypsés
Je vous aime Wiertz le grand. Vous êtes beau vous etes grand !
Wiertz vous le titan eclu des des champs Elysées surpeuplés.
De poètes vous le fier-à-bas bannu etu paradis radiseux( ?) de nos peintres distants
Wiertz quand enquèreleurement vous fixer du robe trainante de l’étoile filente
Le regard éteint des lunes en croissance Wiertz
Quand vous allumez les pales rayons des oleisl ecloysés( ?)
Wiertz je vous aime Wiertz je vous
James Ensor.
ostende sept 34
Over dit archiefstuk
Identificatie
- Objecttypehandschrift
- TitelWaarom ik van Wiertz hou, de meester onder de grootsten.
- Datum09/1934
- RelatiesAuteur: Ensor, James
Roy, le, Grégoire, Rubens, Peter Paul, Antoine Wiertzmuseum, Wiertz, Antoine Joseph - PlaatsOostende
- Onderwerpkunstenaars
Kenmerken
- Genrebeschouwend proza
- Dragerpapier [vezelproduct]
- schrijfmateriaalpennen
- TaalFrans
- Digitaal afbeeldingsnummerA4124
- CopyrightPublic domain
Aantekeningen
- Annotatie-InhoudDe tekst Discours sur Wiertz wordt vermeld in: "De galerij 'Studio': bloeiende kunstgalerij te Oostende tijdens het Interbellum: aflevering 2" Hostyn Norbert, in De Plate volume 21 (5-8), p. 145-150. | - Ensor verwijst naar zijn vriend Grégoire Le Roy die vanaf 1919 conservator was van het Wiertzmuseum. - Vermelding uit Griekse Mythologie en literatuur: Patroclus, Hector, Achilles, Castan(?), Odysseus, Menelaüs, Homerus en Plutarchus.
Locatie
- MagazijnlocatieKMSKA archiefdepot
- Deel van archief
Extra gegevens
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